Arrivée à un âge avancé, un senior peut être sujet à la perte d’autonomie. Certaines tâches du quotidien deviennent plus difficiles et nécessitent une aide extérieure. 

Cette aide peut être apportée par des professionnels spécialisés dans le maintien à domicile ou par des personnes contractées spécialement pour l’occasion : le salarié aidant.

Le salarié aidant (ou proche aidant) est un proche qui apporte une aide à la personne âgée en échange d’une rémunération.

Si la personne âgée (l’embaucheur) bénéficie de l’allocation personnelle d’autonomie (APA), elle peut embaucher un proche en tant qu’aide à domicile, à condition qu’elle ne vit pas en couple avec. Auquel cas, la personne âgée est libre d’embaucher indépendamment le salarié aidant.

Un salarié aidant doit donc être lié par un contrat de travail ainsi qu’à toutes les obligations habituelles (Urssaf et cotisations).

Si vous souhaitez avoir plus de détails sur les conditions et obligations sur cette activité, nous vous conseillons de consulter cet article Essentielle-autonomie intitulé devenir aidant salarié d’une personne dépendante.

Quelles difficultés pour les Aidants ?

L’activité d’aidant salarié est animé par la volonté d’aidé un proche en perte d’autonomie. Si la décision est louable, il est primordial de rappeler que le métier d’aidant salarié entraîne de nombreuses de responsabilités et certains obstacles peuvent compliquer la tâche.

Cumuler deux activités professionnelles

Un aidant salarié mène généralement en parallèle une autre activité professionnelle. Ce cumul peut se révéler problématique à plusieurs niveaux puisque la charge de travail peut devenir conséquente.

Une fatigue psychologique et physique peut survenir après quelques semaines de cumul. Il faut aussi ajouter l’impact global sur l’activité professionnelle :

  • Un stress accru

La charge de travail et les responsabilités qui accompagnent l’activité d’aidant salarié peuvent augmenter le stress et l’anxiété. Cela peut avoir des conséquences dramatiques sur l’activité professionnelle.

Certains métiers requièrent en effet un salarié au top de sa performance sinon quoi il risque le licenciement.

Il est donc important pour l’aidant de bien mesurer ce risque et de comprendre qu’une baisse de productivité doit se faire attendre.

  • Une baisse de revenus

Afin de soulager la charge de travail, l’aidant peut renoncer à certaines heures sur son activité principal. Cependant, si la rémunération de son activité d’aidant salarié est prise en charge par l’APA, il faut savoir qu’il existe un plafonnement.

Selon la rémunération de l’activité principale, l’activité de salarié aidant peut entraîner un risque de baisse de revenus.

  • Isolement social

Du fait d’une augmentation de la charge de travail global, le salarié aidant peut se retrouver dans une situation d’isolement social. Avec moins d’heures disponibles à consacrer à sa famille ou ses amis, l’aidant peut finir par perdre des liens sociaux privilégiés.

Couplé avec une augmentation du stress et une fatigue à la fois psychologique et physique, cela peut vite créer une situation explosive qui peut conduire à la rupture.

Idéalement, l’aidant salarié doit pouvoir réduire le nombre d’heures de travail sur son activité principale afin de dégager plus de temps ainsi pouvoir équilibrer sa vie professionnelle et personnelle.