Les dangers liés à la consommation de tabac ne sont pas méconnus des fumeurs. Cela n’empêche pas pour autant plus de 15 millions de Français à s’adonner régulièrement à la consommation de tabac. En dépit des risques bien connus, la dépendance au tabac est un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur, surtout auprès des jeunes. Et les anciens fumeurs ne sont pas tous non plus prêts à y mettre un frein. Comment expliquer un tel état de choses ? Retrouvez tous les détails dans la suite.

Dépendance au tabac : comment expliquer le phénomène ?

Malgré toutes les actions de prévention contre le tabagisme entreprises par les pouvoirs publics, le phénomène ne faiblit pas. Et à la question de savoir pourquoi il est si difficile aux personnes qui se sont régulièrement adonnées au tabac de s’en défaire, la réponse est presque unanime. La dépendance au tabac serait due à la nicotine. Il s’agit d’une drogue dite « à renforcement », une substance dont le fumeur a toujours envie, quels que soient les risques qu’il sait encourir.

La nicotine est ainsi la substance à l’origine des addictions à la cigarette. Une consommation régulière de nicotine a pour conséquence, entre autres, de modifier l’activité mentale, les sensations, et le comportement du sujet fumeur. Dès lors que l’organisme du fumeur s’habitue à la nicotine, celui-ci fume davantage. Cela fait qu’il est très difficile pour une personne qui y a pris goût de s’en défaire.

Si les fumeurs fument davantage, cette dépendance au tabac est donc simplement due aux effets néfastes de la nicotine sur le comportement. Lorsque la fumée de cigarette est absorbée par la bouche, elle pénètre dans les poumons. La nicotine absorbée par la même occasion transite ensuite vers la circulation sanguine, le cerveau, et tous les autres organes de l’organisme. Selon les données acquises de la science, c’est seulement en 10 secondes que la nicotine atteint le cerveau.

Les conséquences automatiques sur l’organisme ne sont pas négligeables :

  • une augmentation automatique et aigue de la tension artérielle et par conséquent du rythme cardiaque ;

  • une constriction des vaisseaux sanguins : la dépendance au tabac provoque également une chute de température corporelle notamment aux extrémités des membres (mains et pieds) ;

  • un relâchement musculaire ;

  • etc.

Comment comprendre les différents types de dépendance au tabac ?

Si la dépendance à la cigarette ou au tabac en général est due au fait de la nicotine, il faut noter que la dépendance peut être physique, psychologique, comportementale, etc. En général, le type de dépendance varie selon la durée de l’intoxication.

La dépendance physique

Elle est due à la présence de nicotine dans le tabac. Il s’agit ici de l’envie récurrente de fumer que ces substances créent dans un organisme. La dépendance au tabac, d’un point de vue physique, est la résultante de l’action de la nicotine sur le système nerveux central. Cela provoque parfois d’intenses symptômes de manques si le sujet arrête de fumer. Ces symptômes sont si forts qu’ils s’apparentent à un désir ardent de boire de l’eau après une longue traversée.

Heureusement, pour les personnes qui prennent la ferme résolution d’en finir avec cette dépendance, il existe de nombreux substituts nicotiniques qui aident à surmonter le manque. Ces substituts libèrent de manière très lente et progressive, de faibles quantités de nicotine pour soulager le manque et contenir la dépendance au tabac du sujet. Selon les formats et l’intensité de la dépendance, un tel traitement peut s’étendre sur une durée moyenne de 3 à 12 mois.

Tout dépend aussi de la stratégie thérapeutique utilisée ainsi que du degré de dépendance du sujet fumeur.

La dépendance psychologique

Pour beaucoup de personnes, fumer une cigarette permet de se concentrer, de mieux gérer le stress, ou simplement se faire plaisir. Dans l’un ou l’autre des cas, il s’agit là d’une dépendance psychologique. Cette dépendance est liée également aux impacts psychoactifs de la nicotine au plan intellectuel. Elle procure ainsi une sensation de plaisir et de stimulation intellectuelle.

La dépendance au tabac d’un point de vue psychologique est encore plus difficile à combattre. Mais avec une pratique régulière d’activités physiques et domestiques, il est possible d’en venir à bout. La méditation ou la relaxation sont également des procédés qui se sont révélés efficaces pour combattre cette dépendance. D’un point de vue pratique, l’idée est de développer de nouveaux comportements et habitudes pour apprendre à vivre sans une once de tabac.

La dépendance comportementale

Parfois, c’est l’environnement et les habitudes qui suscitent l’envie de fumer chez certaines personnes. A l’occasion de quelques discussions entre collègues, de pauses-café répétées, de soirées entre amis fumeurs, la dépendance au tabac peut très vite s’installer.

Dans ces circonstances, la solution n’est pas de s’isoler, mais de faire savoir à vos collègues ou amis le combat dans lequel vous vous êtes lancés afin qu’ils vous soutiennent. Ce sera peut-être l’occasion d’y embarquer quelques-uns !