Bien que le terme “cancer” fasse toujours aussi peur aujourd’hui, il faut savoir que cette maladie est de mieux en mieux soignée. C’est notamment le cas du cancer de la prostate avec une survie de plus de 90% des patients atteints. Certes, on n’atteint pas encore les 100% puisqu’il y a malheureusement des cas traités trop tard et qui arrivent à un stade métastatique, mais s’il est pris en charge à temps, il n’y a en général pas de problème particulier. Au fait, quelles sont les opérations les plus pratiquées en 2022 ?

L’opération la plus moderne : la prostatectomie robot-assistée

Si vous n’êtes pas habitué aux jargons qu’on utilise en médecine, il se peut que vous ne compreniez pas le terme “prostatectomie”. On vous aide : le suffixe “ectomie” vient du grec ancien et désigne l’ablation ou l’excision d’un organe. Ainsi, cette opération consiste simplement à retirer entièrement ou une grande partie de la prostate avec l’assistance de robots. On précise bien “avec l’assistance” puisque le chirurgien ne confie pas entièrement l’opération à un robot, on vous rassure !

L’intérêt d’utiliser des robots est qu’on va gagner en précision, ce qui autorise une chirurgie moins invasive. On l’appelle ainsi “chirurgie mini-invasive” et comme le chirurgien est capable de zoomer sur les zones délicates à opérer, il peut ne retirer que le nécessaire et ainsi limiter les saignements en ne laissant que de petites cicatrices. Rappelons que c’est lui aussi qui est chargé de contrôler les mouvements du robot à distance et qu’un médecin expérimenté aura un taux d’erreur extrêmement bas.

Pour informations, 80% des prostatectomies sont assistées par un robot aux États-Unis, tandis que ce taux chute à 20% pour la France. Ces chiffres datent de 2011 et on estime que l’usage des robots s’est depuis généralisé dans l’hexagone.

L’opération la plus pratiquée en France : la prostatectomie cœlioscopique

Pour ce qui concerne la France en particulier, on a longtemps pratiqué la prostatectomie par chirurgie classique avec une incision au niveau de l’abdomen juste en dessous du nombril. Cette technique est encore utilisée dans les vieux hôpitaux, mais elle présente un inconvénient : elle peut générer des pertes de sang et de grosses douleurs postopératoires.

C’est pourquoi aujourd’hui, on lui préfère la prostatectomie cœlioscopique dans la mesure du possible. Les incisions y sont beaucoup plus discrètes et avec l’aide d’une caméra glissée dans l’abdomen, le chirurgien peut procéder à l’ablation sans la voir directement de ses yeux. Avec cette opération, les douleurs après l’opération sont moins importantes et le patient peut sortir plus vite de l’hôpital (2 à 3 jours contre 6 jours d’habitude).