Loin de poser un préjudice uniquement esthétique, la perte d’une ou de plusieurs dents a un impact négatif sur plusieurs autres aspects de la vie. Par exemple, des fonctions essentielles comme la mastication peuvent être perturbées. Heureusement, il existe plusieurs techniques de remplacement des dents. Comment fonctionne l’implantologie dentaire ?

Quel est le fonctionnement des implants dentaires ?

Chaque dent est constituée de 3 trois parties : la couronne, partie visible dans la cavité buccale, la racine qui est encastrée dans l’os et le collet qui est la zone qui relie couronne et racine à hauteur de la gencive. Les implants dentaires ou ancres dentaires sont des racines artificielles. Ils sont ainsi des intermédiaires entre la prothèse et l’os dans lequel ils sont insérés. Ils transmettent les forces masticatoires à la mandibule et au maxillaire qui représentent respectivement les os des mâchoires inférieure et supérieure de la bouche.

Ces implants sont fabriqués dans un matériau biocompatible :

  • titane,
  • zirconium,
  • polyétheréthercétone (PEEK).

Un grand recul existe pour le titane commercialisé depuis 1939. Il existe deux types d’ancres dentaires : les endostéaux et les subpériostéaux. Les premiers, les plus utilisés, sont insérés dans l’os tandis que les seconds sont insérés dans la gencive, c’est-à-dire sous l’os. Ces derniers sont indiqués en cas de densité osseuse insuffisante. L’implant dentaire une fois inséré dans l’os doit subir une ostéo-intégration. En effet, les cellules osseuses doivent coloniser l’implant à sa surface, améliorant ainsi sa solidité dans l’os de la mâchoire. Cette étape est indispensable, car les implants sont soumis à des forces masticatoires variant de 10 à 35 kg/cm² dans tous les sens.

Ces dernières sont transmises dans l’os, ce qui augmente la densité osseuse autour de l’implant. Ce processus augmente la solidité, la résistance et la fonctionnalité de ce dernier. Une fois intégré à l’os, l’implant servira de support à la prothèse dentaire qui viendra remplacer la ou les dents manquantes. Il est évident que le fonctionnement des implants dentaires est complexe. Par conséquent, approchez des spécialistes avisés ou des centres disposant d’un matériel de pointe. Votre médecin traitant pourra vous aider dans la recherche, la prise en charge étant très souvent multidisciplinaire.

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Un implant dentaire dans un centre dentaire à Ermont, par un chirurgien-dentiste.

Quels sont les avantages des implants dentaires ?

L’implant dentaire à travers sa structure intraosseuse prévient les résorptions osseuses responsables de la déformation des mâchoires. Cette déformation est responsable de l’altération de l’élocution et de la fonction masticatoire, mais également des instabilités des dents voisines. L’espace laissé par la dent manquante devient rapidement ainsi un nid à germes, source d’infection endobuccale et même point de départ d’infections générales.

Si l’implantologie dentaire n’est pas la seule procédure de remplacement de dents manquantes, elle est la plus performante comme le montrent les comparatifs qui suivent.

Pont fixe versus implant dentaire

Les ponts fixes se déclinent en trois types : le pont fixe traditionnel, le pont en porte-à-faux et le pont à liant du Maryland ou pont à liant de résine. Tous présentent peu de compliance et possèdent des inconvénients non négligeables. Le pont fixe traditionnel est composé d’au moins 3 couronnes dentaires soudées les unes aux autres. Là où les couronnes centrales sont les dents de remplacement, les couronnes à l’extrémité sont creuses et recouvrent les dents naturelles avoisinantes.

Pour poser ces couronnes, un meulage des dents saines est effectué. Ces dents sont ainsi fragilisées. Leur entretien difficile dû à la présence de la couronne favorise les infections. Aussi, cette méthode nécessite la présence de dents saines servant de piliers aux prothèses à proximité des espaces laissés par les dents manquantes. Le pont en porte-à-faux ne s’appuie que sur un seul côté. Il doit être posé à l’arrière de la bouche, car il pourrait endommager les autres dents en exerçant sur elles une force trop importante. Le pont à liant en résine, quant à lui, s’utilise essentiellement à l’avant de la bouche, il est constitué de porcelaine combinée à des dents métalliques.

Prothèse avec structure en métal versus implant

Cette prothèse est indiquée lorsque plusieurs dents sont manquantes qu’elles soient successives ou pas. La prothèse avec structure en métal, contrairement à l’implant, est amovible. Elle est maintenue par des crochets prenant appui sur les dents naturelles. En cas de contre-indication passagère au métal, celui-ci peut être remplacé par de l’acrylique. L’esthétique en est réduite ainsi que l’effet naturel. De même, elle offre moins de stabilité. Du fait qu’elles doivent être retirées et nettoyées après chaque repas, l’usage correct de ce type de prothèse est contraignant.

Contrairement à ces précédentes méthodes, l’implant dentaire dès son ostéo-intégration effective offre de nombreux avantages à ses utilisateurs :

  • le retour à une alimentation normale,
  • la correction de l’élocution,
  • la restauration de l’esthétique du visage,
  • la préservation des autres dents.

Il faut ensuite déterminer si vous avez besoin d’un implant dentaire ou non.

Comment savoir si vous avez besoin d’implants dentaires ?

La première indication d’implant dentaire est l’absence d’une ou plusieurs dents. La demande de remplacement doit se faire immédiatement après la perte de la ou des dents, qu’elle soit spontanée ou après un traumatisme.

De nombreux signes du quotidien peuvent vous montrer que vous devriez vous tourner vers l’implant dentaire : difficultés d’élocution ou de mastication, limitation dans le choix et la manière de consommer les aliments (croquer une pomme n’est pas envisageable en l’absence d’incisive), infections endobuccales fréquentes, voire générales, etc. Par ailleurs, si vous présentez une déformation de la mâchoire, une perte de l’alignement des dents ou une mobilité des dents voisines à l’espace édenté, vous êtes candidat au port d’implant. Dans tous les cas, l’indication formelle ne peut être posée que par un spécialiste en implantation dentaire, le chirurgien-dentiste notamment.

Quel est le processus d’obtention d’implants dentaires ?

La pose d’un implant dentaire nécessite une consultation chez un chirurgien-dentiste. Celle-ci constitue un bilan préimplantation qui comporte un examen clinique, un questionnaire médical et un contrôle radiologique. C’est au cours de cette rencontre que le dentiste explique dans les détails l’opération et délivre un premier devis qui est celui de l’implant et de la couronne qui la recouvrira.

La deuxième étape consiste à la mise en place de l’implant. Elle se fait au cours d’une intervention chirurgicale d’environ 20 minutes, sous anesthésie locale. Après l’implantation, l’empreinte dentaire est prise en vue de la confection de la prothèse. Cette prise peut se faire grâce à une caméra optique donnant des mesures très précises ou à défaut grâce à la pâte à empreinte. Une prothèse provisoire est posée le temps de la cicatrisation et de l’ostéo-intégration qui peut varier de 2 à 4 mois. La prothèse définitive est mise en place par la suite. Le résultat offre un effet très naturel avec l’impression d’avoir retrouvé sa ou ses dents originelles.

Existe-t-il des risques liés à la pose d’implants dentaires ?

Comme tout acte chirurgical, la pose d’implants dentaires n’est pas sans risque. Heureusement, ceux-ci sont plus liés à l’état de santé buccal et général qu’à l’acte lui-même. La décision de la pose d’un implant prend ainsi en compte de nombreuses considérations. La première est l’état endobuccal. Les malpositions dentaires comme l’éruption ou la bascule de dents au-dessus d’un espace édenté ainsi que la promiscuité des racines peuvent empêcher que l’implantation se fasse de la bonne manière. Un traitement d’orthodontie devra être réalisé avant la pose.

De plus, il est nécessaire d’avoir une hygiène buccale saine, d’arrêter le tabac et de faire un suivi régulier pour éviter les surinfections. De plus, certaines affections et traitements représentent des contre-indications relatives ou absolues à l’implantation dentaire : déficits immunitaires, allergies majeures, maladies cardio-vasculaires, traitements au long cours, etc. Le suivi peut paraître contraignant pour certains. Si se conformer aux exigences de cette intervention vous paraît insurmontable, cette procédure n’est pas la plus adaptée pour vous. En revanche, gardez à l’esprit qu’effectué dans les délais les plus courts possibles, son succès est maximisé.