Quand on cesse de fumer, finir sa dernière cigarette peut être vécu comme un grand saut dans le vide. La plupart du temps, certaines personnes s’interrogent sur les réactions de leur organisme suite à cet arrêt brutal. Pourquoi les premiers jours qui succèdent le sevrage tabagique sont-ils difficiles à gérer ? Est-ce que le corps guérit immédiatement ?

Les premiers jours qui suivent l’arrêt du tabac sont les plus difficiles

Il est prouvé que les premiers moments qui succède l’arrêt du tabac sont très difficiles à gérer. Comme le précise le site switchgood.com, le sevrage tabagique représente une expérience qui nécessite beaucoup d’efforts. Les anciens fumeurs sont en général tentés de reprendre leurs vieilles habitudes.

De plus, le sevrage peut s’avérer intense chez les personnes qui ont une forte dépendance à la nicotine. Elles éprouvent des sensations de manque qui se manifestent pendant les premières heures. La plupart des fumeurs redoutent cette phase transitoire.

Cette envie irrésistible de consommer du tabac peut être expliquée par les signaux envoyés par le cerveau. Cette dépendance atteint son paroxysme entre les deux ou trois premiers jours qui suivent la consommation de la dernière cigarette.

L’organisme doit ainsi réapprendre à fonctionner normalement. Quand vous êtes sujet à la fatigue, l’irritabilité et la constipation, cela veut dire que votre corps est en train de réajuster ses fonctions.

Votre corps commence à guérir presque immédiatement

Selon certains spécialistes, l’envie de fumer peut disparaître si vous vous sevrez durant trois mois. Quand vous avez une dépendance très élevée au tabac, votre désir de consommer une cigarette peut prendre plus de temps pour disparaître. Toutefois, le corps finit par s’adapter, car les symptômes sont en général faciles à maîtriser. De plus, le sevrage tabagique est bénéfique pour les fumeurs. Il n’y a en effet aucun risque quand on cesse de fumer.

L’arrêt du tabac permet à l’organisme de baisser votre pression sanguine. Votre taux d’oxygène remonte aussitôt. Vous pouvez également constater que votre rythme cardiaque redevient normal. Cela minimise le risque de pathologies cardiovasculaires. De plus, le corps de l’ex-fumeur commence à se rétablir dès les 20 minutes qui succèdent le sevrage tabagique.

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Vous commencez à mieux percevoir les odeurs et votre sens du goût s’améliore

Quand vous arrêtez de fumer, vous pouvez améliorer vos sens du goût et de l’odorat. Votre organisme procède à un réajustement de fonctions durant le sevrage tabagique. La consommation du tabac peut engourdir vos sens.

Cela est occasionné par une inflammation des récepteurs du goût et de l’odorat. Le tabagisme rend cette altération de sens chronique. Selon certains spécialistes, la consommation de la cigarette détériore les propriétés de l’odorat ainsi que les cellules olfactives. Cette dégradation occasionne la perturbation de la reconnaissance des odeurs. De plus, l’altération de ces sens est proportionnelle à la quantité de cigarettes consommée.

Cependant, le sevrage tabagique permet de remédier à cette inflammation. La plupart du temps, les sens du goût et de l’odorat commencent à s’améliorer quand on cesse de fumer pendant deux jours.

Vos poumons s’éclaircissent et vous respirez mieux

Si vous fumez régulièrement, vos poumons deviennent fragiles, car vous y ajoutez quotidiennement des toxines. Cela paralyse également les organes. Ainsi, les poumons n’arrivent plus à éliminer efficacement les déchets. De plus, l’accumulation du mucus peut occasionner des pathologies comme la toux et la bronchite.

Quand vous arrêtez de fumer, vos poumons s’éclaircissent. Cela s’explique par la cessation du cumul de mucus par ces organes. Le sevrage tabagique permet aux poumons de se régénérer totalement dans un intervalle qui se situe entre 8-10 mois. De plus, l’éclaircissement des organes commence à être effectif dès le 3e jour. Dès la deuxième semaine, l’ex-fumeur respire mieux. Il peut également effectuer des respirations plus profondes.

L’arrêt du tabac peut contribuer à améliorer votre santé mentale

Certains fumeurs pensent que la consommation du tabac permet de réduire le stress, l’anxiété et la dépression. Ces derniers craignent que le sevrage aggrave ces symptômes de santé mentale. Néanmoins, de nombreux spécialistes ont démontré que le tabagisme peut impacter négativement le bien-être psychique des fumeurs.

Selon une étude menée par la revue Cochrane, les personnes qui arrêtent la consommation de cigarette durant 6 semaines sont moins sujettes aux dépressions. Elles sont également moins anxieuses et moins stressées que celles qui fument toujours.

Pour les spécialistes, le sevrage tabagique peut s’avérer bénéfique pour la santé psychologique des ex-fumeurs. Il favorise une légère amélioration du bien-être social. De plus, ces chercheurs ont démontré que la dépendance à la nicotine augmente le risque de contraction de troubles dépressifs et anxieux.

Source :

– https://www.cochrane.org/fr/CD013522/TOBACCO_larret-du-tabac-ameliore-t-il-la-sante-mentale